Exposition liée
Installation (vidéo 7’34, affiche dos bleu, sculpture), dimensions variables
Production Le Grand Café – centre d’art contemporain, Saint-Nazaire
El intento de un mar [La Tentative d’une mer] prend pour point d’ancrage une invention anonyme anglaise, d’une voile pour humain. Extension naturelle du corps à même de libérer l’individu de sa gravité, cette machine-habit porte en elle la rêverie de l’homme en quête d’évasion.
Dans le film d’Enrique Ramírez, tourné au Chili, on découvre Henry Churchill qui raconte son histoire et plus largement celle de beaucoup d’Africains poussés à la migration pour survivre hors de leur pays.
Henry Churchill se voit greffer la voile chilienne à même la peau, le contraste alors entre sa puissance corporelle et sa peur de nager est saisissant. Impossible de ne pas rapprocher cette situation à celles des migrants qui meurent en mer pour les mêmes raisons.
Pourtant, cette version rejouée qui pourrait s’apparenter à une scène de survie est teinté d’espoir, que la couleur arc-en-ciel de la voile propage en faisant échos par ricochets celle du pluralisme et de la lutte.
Cet objet poétique est comme un kit de sauvetage, un objet utopique pour se laisser glisser au fil du vent vers un autre monde, celui qui se trouverait aux confins de notre monde, après le précipice qui marque la fin de l’horizon.