En coopération avec Charline, Fleur, Marie, Louna, Myrha, Maude et Paul du Lycée expérimental de Saint-Nazaire et avec François Deck
Installation in progress, coton épais, ouate, impression avec tampons gomme, 500 x 680 cm
Production LiFE, Ville de Saint-Nazaire et Le Grand Café – centre d’art contemporain
Trois documentaires sont présentés sur l’œuvre :
Jacqueline Margueritte, À la Villeneuve de Grenoble, 1973
Jacques Brissot, Le mythe du Cancre, 1971
Marie Preston, Un réseau d’écoles expérimentales, 2018
L’oeuvre s’inscrit dans le cadre de la résidence [co-] que l’artiste mène au CAC Bretigny.
Le Quilt des écoles s’inscrit dans une recherche, [Co-], menée par l’artiste sur les pédagogies alternatives et leurs rapports aux pratiques artistiques de co-création. Partie à la rencontre de personnalités ayant participé à la refondation des espaces et des méthodes éducatives dans les années 1970, à Paris, à Grenoble et à Saint-Nazaire, Marie Preston met l’accent sur le couple de pédagogues Rolande et Raymond Millot. Telles des incantations à mettre en oeuvre une société éducatrice par la coéducation, l’ouverture sur la ville et la coopération, on retrouve sur Le Quilt des écoles des extraits d’un entretien avec le couple à l’origine de deux projets éducatifs alternatifs exemplaires : l’école Vitruve à Paris et les écoles de La Villeneuve à Grenoble.
Le Quilt des écoles initie une coopération artistique avec un groupe du Lycée expérimental de Saint-Nazaire et poursuit celle ayant eu lieu autour d’Un compodium avec l’artiste François Deck. Durant l’exposition, Le Quilt sera en permanente reconfiguration, nourri par les discussions, les expérimentations avec les lycéennes et Le cours de dessein proposé par François Deck. Cette enquête commune et subjective aura comme objet les rapports entre architecture et « école ouverte », une des alternatives pédagogiques au cœur du Lycée expérimental reposant sur son décloisonnement et sa perméabilité avec l’extérieur. Cette coopération permettra également de montrer comment ces expérimentations sont régulièrement remises en cause. Dans le cas du lycée, cela advient par la soumission à des questions de normes architecturales coûteuses qui le mettent en péril.
L’oeuvre, au statut hybride, entre espace documentaire et assise d’expérimentation in progress, présente trois vidéos qui permettent de comprendre les idées fondatrices de ces projets.
Le reportage de Jacques Brissot Le mythe du cancre (1971) se déroule dans la future école expérimentale, Vitruve. Le directeur de l’école, Robert Gloton, pédagogue et président du Groupe français d’éducation nouvelle, évoque son projet d’école tourné vers la formation et l’émancipation de l’élève grâce à une organisation et une gestion nouvelle de l’école.
Le film documentaire de Jacqueline Margueritte intitulé À la Villeneuve de Grenoble (1973) montre la mise en oeuvre d’une utopie à l’échelle d’une ville nouvelle afin de créer une forme de vie communautaire. Architectes et pédagogues du projet socio-éducatif évoquent les origines du projet et comment les enfants se sont appropriés celui-ci pour mieux le réinterpréter.
Enfin, pour mettre en perspective ces expérimentations des années 1970, Marie Preston a réalisé un entretien avec Jean Foucambert, ancien inspecteur pédagogique inscrit à l’INRP (Institut National de Recherche Pédagogique) en charge de la coordination des écoles expérimentales de 1973 à 1984. Ce dernier revient sur le contexte ayant permis ces recherches-action, ce qu’elles sous-entendaient et les raisons qui les ont finalement faites disparaître autour de 1983.