Dans le cadre de l’exposition « Les Choses qui vibrent », l’artiste Marcos Avila Forero invite l’acteur et metteur en scène Nawar Bulbul à intégrer le comité éditorial de l’œuvre Une autre Perses d’Eschyle.
Sous forme de lecture performée, Nawar Bulbul interprétera au porte-voix Le Miroir de Damas de Jean-Pierre Filiu (à lire ci-dessous), associé à trois scènes inédites de sa dernière création, Mawlana, un pamphlet théâtral en cours d’élaboration dirigé contre les régimes dictatoriaux manipulant pouvoir politique, pouvoir religieux et pouvoir social.
Aujourd’hui, ce texte retravaillé à la lueur de l’actualité brûlante du Proche Orient, où les radicalismes de toute forme se développent, propose une lecture de la fabrique de la radicalisation des individus et des sociétés.
Mawlana met en scène le personnage de ‘Abed fils de l’administrateur de la Mosquée de Shaykh Mohay ad-Dîn Ibn Arabî située dans un quartier historique et populaire de Damas.
Dans ce monologue, ‘Abed raconte son itinéraire de vie imposé par une famille et une société traditionnelles. Sa rencontre avec Omran artiste peintre marque la rupture. Ainsi, au cours de ses discussions avec Omran, ‘Abed interroge les cadres politiques et religieux de la société dont il est issu.
Libéré des carcans familiaux et sociaux, ‘Abed veut dépasser les interdits : danser, chanter, penser et aimer librement. Pour cela ‘Abed cherche de nouveaux repères. ‘Abed se doit d’intégrer un autre cadre, peut-être celui des confréries soufies.
Finalement, rejeté de toute part, dénigré de l’ensemble de ses pairs, ‘Abed n’a plus qu’un seul chemin celui de la fin. Mais quelle fin ? Au travers du récit « tragi-comique » de cet apprenti Derviche, Nawar Bulbul dévoilent avec force non seulement les appareils dictatoriaux mais aussi les constructions du radicalisme inhérentes aux arbitraires des pouvoirs.