Exposition liée
Minia Biabiany est une artiste visuelle et chercheuse en pédagogies libres. Sa pratique artistique esquisse des relations avec l’espace et le territoire à partir d’une perspective qui travaille avec un sentir-penser de l’histoire, afin d’interroger les effets du colonialisme dans les Caraïbes. En utilisant le tissage comme mode de pensée, Biabiany interroge la présence des structures de pouvoir dans le langage et la narration. Sa pratique s’accompagne de la conception d’outils pédagogiques à la recherche d’un apprentissage autonome et de manières d’habiter les tensions du territoire.
Pendant son séjour au Mexique en 2016, Minia Biabiany a initié collaborativement le Semillero Caribe, un séminaire expérimental questionnant les techniques d’apprentissage à partir du corps et de la pensée anticoloniale caribéenne, dans une tentative d’aborder les implications de la représentation dépassant les modèles normatifs du langage. Cette investigation pédagogique a trouvé une continuité dans la plateforme Doukou (2018), et postérieurement à travers l’atelier linealinealinealinealinea (2019). Les écrits et travaux artistiques de Minia Biabiany sur ces thèmes ont été publiés par des institutions telles que Teor/éTica et le CRAC Alsace, ainsi que dans des médias spécialisés parmi lesquels Terremoto, Contemporary And, Kunstfeld et Artaïs.
Née en 1988 à Basse-Terre (Guadeloupe, France), Minia Biabiany vit et travaille à Saint-Claude (Guadeloupe). Elle est diplômée de l’école supérieure des Beaux-arts de Lyon.
Depuis 2018, elle a fait le choix de s’installer à nouveau à Basse-Terre et de développer sa pratique à partir de ce territoire des Caraïbes, après avoir séjourné plusieurs années au Mexique.
Au printemps 2022, elle présente deux expositions personnelles conçues en écho : au Grand Café – centre d’art contemporain à Saint-Nazaire et au Palais de Tokyo à Paris.
Pour la conférence, l’entrée est libre et sans réservation,
à l’école des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire, amphithéâtre du site de Nantes.