La présentation de MODERN©ITÉ se propose comme une traversée de l’exposition par deux personnes (Entre-deux) qui dialoguent en présence du public. Au préalable, des guides iconographiques ont été distribués aux visiteurs qui peuvent ainsi se référer aux documents/images à chaque émission de références. Les deux personnes (Marie-Laure Viale et Jacques Rivet) représentent deux pensées et confrontent leur(s) vision(s) de la ville à travers le prisme des œuvres rencontrées qui déclenchent leurs réflexions et commentaires. Le choix de cette forme-trajet dans l’espace et dans le temps pour cette visite de MODERN©ITÉ correspond à l’idée d’un territoire urbain comme une étendue à arpenter mais aussi une histoire de la ville moderne à lire à l’envers.
La TRAVERSÉE se déroule en trois stations :
1. « La Ville méchante » : constats, confrontations et recyclages de la ville moderne.
2. Quand l’habitant de la ville s’approprie des lieux publics et développe l’espace public.
3. Relecture du « motif » romantique de la ruine et émergence d’une nouvelle figure du héros.
Présentation d’Entre-deux : Entre 1996 et 2005 Entre-deux a invité des artistes à créer des œuvres hors des lieux de présentation de l’art. Elle s’est d’emblée démarquée de la procédure de la commande publique en proposant aux artistes un territoire à l’intérieur duquel ils choisissent le(s) lieu(x) d’intervention. Ont été privilégiées des œuvres ponctuelles capables de susciter la curiosité pour les questions d’intérêt général : l’urbanisme, le logement, la consommation, l’immigration, etc… Par exemple ont été produites à Nantes, dans le quartier Dervallières-Zola, les œuvres de Matthieu Laurette, Pierre Joseph, Mircea Cantor et Bruno Serralongue parmi une dizaine de projets réalisés. Depuis 2006, nous avons initié un programme d’art public qui questionne la mobilité sur le territoire industriel de l’estuaire de la Loire.
16 h : Projection
Sheds de Jane Crawford et Robert Fiore, 2004, 22 min, son, couleur
Partially Buried Woodshed est l’un des travaux emblématiques de Smithson, il a été réalisé à l’université de l’Etat de Kent en Ohio en janvier 1970. L’œuvre a été créé en enterrant partiellement un hangar vide sous des monticules de gravas et de terre jusqu’à ce que la charpente du toit s’effondre. La structure du bâtiment s’est dégradée au fil du temps, du vandalisme et de la négligence. Elle est pour ainsi dire « retourné à la terre » selon le souhait exprimé par l’artiste.
Open House de Gordon Matta-Clark, 1972, 41 min, muet, couleur.
En mai 1972, Matta-Clark a installé un conteneur de déchets industriels entre le 98 et le 112 de Green Street à New York. Il a rassemblé des portes et des cloisons de récupération, a divisé l’intérieur par trois corridors qui desservaient différentes pièces à ouvertures alternées. Ce film retrace l’inauguration de l’œuvre avec les performances des artistes et amis de Gordon Matta-Clark comme Vito Acconci par exemple.
Le film nous montre la confrontation avec le public de cette installation en marge du New-York établi et prospère de l’époque. L’œuvre entre véritablement en contraste avec les gratte-ciel qui se deviennent en toile de fond.