Emmanuelle Chiappone-Piriou, architecte et historienne de l’architecture, reviendra sur les liens historiques entre architecture et numérique à travers la notion d’aléatoire et montrera comment cette idée a généré et génère encore nombre de créations.
Dès 1914, l’artiste Marcel Duchamp prétendait mettre le « hasard en conserve », pour emprisonner et conserver cette dérogation à la règle. Tout au long du 20ème siècle, l’art n’aura cessé de chercher dans l’aléatoire un contrepoint au déterminisme, à l’automatisation croissante du geste et à l’objectivité de l’œuvre, et plus encore avec l’arrivée de l’ordinateur dans les années 1960. Comment cette idée d’aléatoire, relative aux mathématiques, affecte-t-elle l’architecture, qui est perçue comme une discipline de la maîtrise et de la mesure ? L’intervention des Journées européennes du patrimoine proposera d’explorer comment les architectes se sont eux aussi emparés de cette notion et de se questionner sur combien elle s’avère fondamentale pour aborder une époque caractérisée par la présence massive des données.
Entrée libre, dans la limite des places disponibles.