Suite à l’appel à candidature 2020-2022, Florence Meyssonnier est retenue pour Substrat, le dispositif de soutien à la recherche. Le centre d’art va l’accompagner dans son projet doctoral “Des êtres de fiction – la fiction biologique comme format à l’œuvre” mené à l’Université Lyon 2 (laboratoire Environnement, Ville, Société) dans lequel elle étudie notamment le travail des artistes Edith Dekyndt, Pierre Huyghe et Tiphaine Calmettes.
En prenant appui sur le territoire rapproché du centre d’art, en particulier la Brière, avec la matière en transformation qu’est la tourbe, Florence Meyssonnier prolongera sa recherche-action autour de la “réalité” du vivant. Elle explorera plus particulièrement la potentialité de la tourbe au sein d’expérimentations artistiques, sociales et écologiques dans cette région, à travers par exemple les modes de vie qui s’y développent, pour une approche anthropologique.
Florence Meyssonnier est par ailleurs coordinatrice de La BF15, espace d’art contemporain à Lyon et critique d’art. Rédactrice en chef de la revue ZéroQuatre entre 2009 et 2013, elle contribue régulièrement à la revue Zérodeux, ainsi qu’à diverses publications et catalogues d’artistes.
Elle a récemment été commissaire de La mêlée, à L’Ens de Lyon, en résonance avec la Biennale d’art contemporain 2019. Autour de la problématique du vivant, cette manifestation réunissait une production de Tiphaine Calmettes, La terre embrasse le sol, et une programmation de films de Jennifer Allora & Guillermo Calzadilla, Etienne Chambaud, Fabien Giraud & Raphaël Siboni.
Florence Meyssonnier a imaginé les contours de son programme de recherche-action sur l’effectivité du vivant, intitulé “Unfinished Sympathy (US)”, qui s’appuie sur le marais de Brière comme foyer de transformation et d’imagination.
En prenant pour terrain d’expérimentation cette zone singulière, humide et indivise qu’est la Brière, “US s’annonce comme une invitation à porter une attention à la qualité vitale du milieu”, à poser plus largement la question de l’impact d’une ambiance et d’un milieu sur le processus de création.
À travers sa recherche, Florence Meyssonnier espère contribuer à l’émergence d’un paysage d’expériences, d’une scène – comme un mouvement continu non disciplinaire.
Elle a constitué un groupe de travail avec des artistes, chercheur.e.s et étudiant.e.s issu.e.s de différentes disciplines : Blanche Bonnel (artiste), Ariane Bosshard (graphiste), Océane Bruel (artiste), Tiphaine Calmettes (artiste), Edith Dekyndt (artiste), Alexis Gloaguen (écrivain), Olivier Hamant (biologiste), Lucie Malbéqui (artiste), Étienne Mauroy (artiste) et Josep Rafanell I Orra (psychologue clinicien).
Ce groupe de travail s’est réuni pour un premier temps fort en septembre 2021. Les invité.e.s ont découvert cet espace singulier qu’est la Brière à travers un programme de rencontres avec différents acteurs.
Un deuxième temps fort a lieu en octobre 2022, consacré à la dimension sonore de nos expériences, en s’attachant en particulier aux voix comme motifs d’affect ou formes de médiation à travers lesquelles se constituent aussi des modalités de vie.