Cette édition vient clôturer la résidence de recherche Substrat #2 menée par Florence Meyssonnier ces dernières années. Sa recherche sur l’effectivité du vivant s’est appuyée sur le marais de Brière comme foyer de transformation et d’imagination. La résidence s’est déployée autour de deux temps. Pour le premier, elle a convié des artistes, auteur·ices, chercheur·euses à partager les circonstances de sa recherche en Brière. Suite à ces discussions sur des formes de création et de vie au cœur de la Brière, un deuxième temps à Saint-Nazaire a alterné la poursuite de la conversation avec des moments d’oralité au sein du Radôme – espace géodésique posé sur le toit de la base sous-marine – impulsés par les recherches de Meris Angioletti et les dispositifs sonores de Sébastien Roux.
« Au fil des pages de cette édition, Florence Meyssonnier nous livre le récit de cette expérience. Un récit à la fois personnel et polyphonique où des voix multiples se croisent, portent des visions et des approches spécifiques mêlant sans hiérarchie des sensibilités diverses. Le regard sensible, qu’elle active comme une modalité, ouvre des espaces de réflexion sur la complexité des rapports Nature/Culture, délaissant les oppositions binaires sur le sujet, pour mieux nous rappeler à d’autres manières d’habiter le monde. » Sophie Legrandjacques
« US est un rythme qui varie dans les fluctuations.
US préfère l’émergence d’une scène qui s’éprouve à l’autorité des territoires.
US est un terrain qui relie les modalités du vivre à celles de la création, les conditions de vie aux conditions de travail, les usages à l’endroit au droit.
US est un programme de recherche-action qui s’inaugure avec cette résidence. Il s’annonce comme un mouvement continu non disciplinaire, par des coalitions situées mais non instituées, auxquelles s’approprient des agentivités humaines et non humaines.
US agit à travers des motifs conceptuels et matériels, des intercesseurs qui mettent en mouvement, des formes de médiation et de savoir que les activités d’un·e chercheur·euse, un·e auteur·ice, un centre d’art ou une école, au même titre que tout usage ordinaire, peuvent inventer. » Florence Meyssonnier
Le groupe de travail constitué par Florence Meyssonnier réunissait des artistes et chercheur·es issu·es de différentes disciplines : Meris Angioletti (artiste-chercheuse), Blanche Bonnel (artiste), Ariane Bosshard (designer graphique), Océane Bruel (artiste), Tiphaine Calmettes (artiste), Edith Dekyndt (artiste), Alexis Gloaguen (écrivain), Olivier Hamant (biologiste et directeur de recherche àl’INRA), Lucie Malbéqui (artiste), Étienne Mauroy (artiste), Magali Molinié (autrice et psychologue clinicienne), Josep Rafanell I Orra (psychologue clinicien) et Sébastien Roux (compositeur). Ainsi que cinq étudiant·es et diplômé·es de l’École des Beaux-Arts de Nantes Saint‑Nazaire participant·es : Ambre Charpagne, Élisa Desnouveaux, Quentin Douchez, Benoit Jacquin, Zoé Journet et Camille Pfeiffer.
FLORENCE MEYSSONNIER Autrice et Opératrice artistique et culturelle
Florence Meyssonnier est engagée dans des projets artistiques depuis de nombreuses années et poursuit également, sous différentes formes, un travail de recherche. Dans des approches théoriques et pragmatiques transversales, ce dernier interroge l’incidence du paradigme du vivant et de la dimension expérientielle du vivre dans les domaines artistiques, culturels et pédagogiques. Elle mène un doctorat en anthropologie (laboratoire Environnement, Ville, Société – EVS) à l’Université Lyon 2, où elle intervient au sein du Master Développement de Projets Artistiques et Culturels Internationaux (DPACI). En cohérence avec ses axes de recherches, elle y propose un séminaire intitulé Conditions de vie / Conditions de travail et un studio de professionnalisation, notamment en collaboration avec la Villa Gillet et l’Ensba-Lyon. À L’Ens de Lyon et en résonance avec la biennale d’art contemporain, elle a été commissaire de La Mêlée, en association avec le biologiste Olivier Hamant. Autour de la problématique du vivant, cette manifestation réunissait différent·es intervennant·es et publics dans la temporalité progressive d’une proposition de Tiphaine Calmettes, La Terre embrasse le sol, et d’une programmation de films de Jennifer Allora et Guillermo Calzadilla, Étienne Chambaud, Fabien Giraud et Raphaël Siboni. Coordinatrice de l’espace d’art contemporain La BF15 à Lyon et critique d’art indépendante (membre de l’AICA), elle a été rédactrice en chef de ZéroQuatre, et elle contribue régulièrement à des revues ainsi qu’à diverses publications et catalogues d’artistes
Éditeur Le Grand Café - centre d'art contemporain
Année 2023
Format 13 x 18 cm
Nombre de pages 128
Langues Français
Conception graphique Huz & Bosshard
ISBN 978-2-913617-02-5
Prix 12 €